On l'appelle sonnaillon, clochette électronique ou " bip bip ". C'est l'accessoire du chien bécassier, le beeper (très sonore) permet de bien retrouver son compagnon à l'arrêt.
On connaît le principe du beeper émettant un signal sonore qui permet de repérer son chien à l'arrêt lorsque l'on ne le voit plus et éventuellement de suivre sa quête à l'oreille, comme avec une clochette. L'avantage technique des beepers est que le son émis s'entend beaucoup plus loin qu'une cloche, même de bonne dimension et que l'appareil se fait entendre à l'arrêt du chien, permettant de le retrouver aisément. Ce n'est pas toujours le cas avec une clochette dont le silence indique l'immobilité mais non la situation précise de notre auxiliaire. Je viens de vérifier une fois de plus cet intérêt avec la première bécasse rencontrée cette saison. Rayane, vieille rentière parmi mes Chiens était équipé d'un beeper tandis que la jeune chienne de mon ami qui l'accompagnait, Fidji la petite Lémon, portait une cloche pour sa première sortie au bois.
Le beeper ne tue pas...
Le son d'un beeper , assez violent aurait pu gêner une débutante. Vers midi, nous abordions un grand carré de fougères pratiquement arborescentes, impossible de voir les Setters. Je suivais donc leurs évolutions au son lorsque ce qui devait arriver se produisit : plus de cloche, la jeune est à l'arrêt, mais où ? Je sais que c'est à droite mais c'est tout. J'avance prudemment, 2 ou 3 longues minutes se passent. Rien. Je tente un ou deux légers coups de sifflet, espérant un petit mouvement de Fidji, histoire de faire tinter sa cloche, toujours rien. Rayane revient dans le secteur, c'est elle qui va m'aider : le " bip bip " passe en fréquence rapide, elle arrête ou patronne, facile à voir c'est à moins de quarante mètres et j'arrive droit sur les deux chiennes, Fidji à l'arrêt et Rayane au patron et la bécasse décolle dans la végétation, intirable car ayant pu organiser sa fuite grâce à mes hésitations. Nous la retrouverons plus tard, peut-être ! Avantage technique donc au beeper, surtout pour les vieux chasseurs un peu durs d'oreille et j'en connais même parmi les jeunes (!) avec l'inconvénient du manque de poésie, c'est sûr. Par contre, dire qu'un beeper fait tirer plus d'oiseaux est faux, c'est le chasseur qui tue ou non, l'appareil de repérage du chien n'est pas coupable. Mieux vaut un vrai chasseur avec un beeper pour son chien, qu'un tueur qui préfère les cloches ! En suivant les raisonnements démagogiques, il faudrait supprimer les bons chiens pour cause d'efficacité...
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Le collier électronique n'est ni un instrument de torture, ni une baguette magique permettant de régler instantanément tous les problèmes qu'on peut rencontrer avec son chien, à la chasse comme à la maison.
C'est un outil extrêmement efficace dont l'utilisation doit être
méthodique et raisonnée. travailler le rappel, le down ou l'arrêt à patron, éviter les aboiements et les dégâts intempestifs, mais aussi
choisir son matériel parmi les nombreux modèles disponibles et utiliser à bon escient les autres outils électroniques,
sonnaillons et boîtes d'envol : telles sont les informations que tout propriétaire de chien pourra trouver dans cet ouvrage, qu'il soit chasseur ou non.
Dresseur Professionnel, écrivain cynégétique, mais avant tout chasseur et homme de terrain, J-P Koumchasky vous livre ici
quelques secrets tirés de son expérience et de sa pratique quotidienne des techniques modernes au service d'une chasse de qualité.
Il y a ceux qui sont franchement contre et ceux qui sont franchement pour : je veux parler du collier électronique de dressage à impulsion électrique. Il est temps de mettre les points sur les " I ", les barres aux T et de constater qu'il ne s'agit pas là d'un instrument de torture mais bel et bien d'un accessoire d'éducation et de dressage intelligent, non violent et très adapté à toute situation. D'ailleurs, ce ne sont pas les appareils qu'il faut critiquer mais les utilisateurs. Ces mêmes utilisateurs inconscients capables des pires traumatismes ne serait-ce qu'avec une...simple laisse ! Chacun de nous a malheureusement pu déjà le constater au moins une fois sur le terrain ; et tous les dresseurs canins du monde, quelle que soit leur spécialité, vous confirmeront ce triste constat à la mesure du travail qu'il doivent fournir face à des chiens " torchés ". L'essentiel à retenir est que, comme n'importe quel outil de dressage et d'éducation, le collier électronique de dressage est à utiliser en connaissance de cause, avec tact et mesure: l'échelle des degrés d'impulsions électriques disponibles sur les nouveaux modèles du marché le prouve. Alors qu'il y a une décennie aucun manuel de dressage n'évoquait dans le détail l'utilisation de ces appareils, à ce jour il y a au moins trois à quatre auteurs à avoir publié des ouvrages y faisant référence, preuve que le " dressage moderne " est appelé à se développer. Autre preuve, et non des moindres, les propos d'un des papes du dressage, (70 ans de dressage, doyens des dresseurs français et 3 coupes d'Europe de grande quête dans le carnier...) il confie à un journal cynophile de grande lecture
" si je devais recommencer ma carrière demain, je m'achèterais tout de suite un collier électronique et je l'utiliserais aussi pour dresser mes chiens de Grande Quête, mais je continuerais les mêmes méthodes de dressage qu'il y a soixante ans " ; bref l'électronique canine c'est la modernité dans la continuité.
LE COLLIER DE DRESSAGE : un outil efficace mais dangereux
Hier tant décrié, le collier électronique de dressage fait aujourd'hui partie de l'équipement de base du chasseur au chien d'arrêt.
Plus personne ne se cache de l'utiliser et il est même courant d'entendre les chasseurs en faire l'apologie en indiquant ne s'en servir que très peu mais d'apprécier de pouvoir parfaitement contrôler leur chien.
Plus qu'un outil de dressage, le collier devient un agent de sécurité à une époque où, dans certaines régions, une route à grande circulation n'est jamais très loin du territoire de chasse quand elle ne le coupe pas en deux.
Mais attention toutefois :
Si vous espériez encore trouver l'outil miraculeux qui ferait du dresseage de votre chien un jeu d'enfant, renoncez d'emblée à vos illusions. Seule compte la qualité du travail que vous effectuerez avec votre compagnon, que nulle technique ne pourra égaler. Mais sans s'y substituer, celle-ci peut en revanche soutenir, accélérer ou faciliter votre action.
Telles sont les qualités d'un collier électronique utilisé à bon escient. (lire l'article ci-dessus)
Le rappel et l'interdiction de poursuite du gros gibier et même dans certains cas des lièvres est l'utilisation la plus courante. Le collier devient un véritable sifflet électrique...
La plupart du temps, tout ne se passe pas trop mal dans la mesure où le chasseur est conscient de ses lacunes et ne joue pas aux apprentis dresseurs. Tout va mal quand on commence à appuyer un peu trop souvent sur le bouton.
La première erreur consiste à augmenter trop vite l'intensité : un coup de sifflet, pas de réaction et on envoie une première impulsion qui est plus un avertissement qu'une sanction. Très souvent, le chien ne sent pas cette impulsion très faible et continue d'aller de l'avant sans prêter aucune attention à son propriétaire : ce qui est très énervant, accordons lui cette circonstance atténuante. Selon les personnalités et l'humeur du jour, le niveau monte plus ou moins. Cette fois, il saute en l'air de surprise en poussant un aboiement de douleur et tente aussitôt d'échapper à l'impulsion en courant vers l'avant, la tête vers le sol comme s'il tirait une lourde charge. Le conducteur, aussi étonné que son chien relâche immédiatement le bouton et tente de le rappeler mais Médor reprend ses activités perso. L'élève a tout compris de travers et devient vite un cancre qui fait tout le contraire de ce qu'on lui demande. Une impulsion, même très forte et il se tortille de douleur en continuant d'avancer jusqu'au moment ou cela s'arrête. Voilà ce qu'il a compris : je résiste en continuant d'avancer et dans quelques instants cela va s'arrêter.
Si le propriétaire est un sanguin, l'impulsion ira à son maximum et le mauvais élève finira dans ses pieds.
Le chien doit d'abord comprendre ce que l'on attend de lui avant d'utiliser le collier, d'abord avec de faibles intensités puis en les augmentant progressivement s'il résiste.
Une autre erreur fréquemment commise l'est souvent à cause du gros gibier. Le dresseur en herbe se trompe d'objet. Un chevreuil de poursuivi, puis deux, puis trois... Le bécassier ronge son frein mais à un moment il décide que cela en est trop.
Un quatrième chevreuil bondit des fougères tel un diable hors de sa boîte ; Médor dresse les oreilles et se hisse sur ses pattes pour mieux apercevoir le fuyard.
L'impulsion arrive immédiatement : les chevreuils c'est interdit !
Médor va parfaitement le comprendre et après deux ou trois remises en mémoire de son maître, il va même blinker (éviter) les zones où il est certain de les rencontrer. Plus d'un chasseur sont alors surpris de voir leur chien rester dans leurs pieds et ne plus oser quêter à la recherche de l'oiseau tant convoité qui fréquente souvent la même forêt. Il faut sanctionner la poursuite et non la vue du gros gibier.
La dernière erreur la plus courante consiste à obtenir un début de résultat avec le collier et à vouloir vérifier immédiatement si son chien continue à obéir sans celui-ci.
Bien entendu, c'est oublier que la base du dressage est la répétition et que le collier de dressage n'est pas un outil magique : il permet d'intervenir à distance, en dosant l'intensité de l'intervention mais il ne modifie en rien les principes de base de la psychologie canine.
En réalité en alternant les sorties avec ou sans collier on ne fait rien d'autre que d'apprendre à son chien à faire la différence entre les deux situations, avec j'obéis, sans je fais comme je veux...
Quand on utilise un collier, il faut le faire sur une longue période : il faut laisser le collier au moins un mois au chien sans ne plus avoir besoin de l'utiliser pour considérer que celui-ci n'agit plus par rapport à cette contrainte mais par conditionnement.
Beaucoup de dresseurs récupèrent des chiens qui ont été massacrés avec le collier électrique et c'est en désespoir de cause que le propriétaire fait appel à eux pour les tirer de ce mauvais pas.
Très souvent, le chien ne veut plus chasser avec un collier autour du cou et sort de la main quand on lui enlève.
Pour régler ce type de problème, essayer de procéder de cette façon :
Equiper le chien en permanence d'un collier factice ; lorsque vous décidez de le sortir, vous lui mettez le vrai collier autour du cou sans enlever le factice. Votre chien a deux colliers alors vous lui enlevez le factice. Lorsque vous le ramenez au chenil, vous lui remettez le factice sans enlever le vrai. Lorsque le chien a les deux colliers autour du cou, enlever le vrai.
Avec ce tour de passe-passe, enlever toujours le collier avant de sortir le chien et il ne sait jamais quel collier il porte.
Un bon dresseur arrivera toujours à réparer les dégâts mais jamais à 100%, ce n'est pas un magicien. Il est donc préférable de lui confier votre chien avant de commettre beaucoup d'erreurs et il se fera un plaisir de vous conseiller pour mieux utiliser votre collier et conduire votre chien une fois qu'il sera dressé.
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L'agence Nationale des fréquences signale que l'équipement GARMIN ASTRO 220/DC40 - collier de repérage GPS pour chien de chasse - est non conforme à la règlementation car il utilise une fréquence radioélectrique interdite.
Son utilisation constitue une infraction pénale pouvant aller jusqu'à 6 mois d'emprisonnement, 30 000€ d'amende et 450€ de taxes.
Ces équipements sont distribués par la SARL New Hunting Technologies à Souvans département 39 (Jura).
UTILISATEURS : soyer vigilant