UN SKETCH, DIGNE DU MEILLEUR FERNAND REYNAUD...
Notre célèbre humoriste des années 50/60 n'aurait pu rêver mieux pour écrire l'un de ses plus grand sketch, dont une réplique est restée dans toutes les mémoires - " j'suis pas un imbécile puisque j'suis douanier " - s'il avait connu la brigade de Troyes, qui s'est illustrée récemment. A deux reprises de surcroit et en faisant preuve soit de la plus parfaite ignorance des textes - ce qui est grave - soit de la plus extravagante mauvaise fois - ce qui ne l'est pas moins !
A l'origine d'une affaire à faire se tordre de rire les moins portés sur l'humour, un PV que des agents de la Direction des Douanes dressent à un étudiant de l'Yonne qui rentre chez lui, venant de Nancy. Motif invoqué : le jeune homme transporte dans sa voiture une balle de calibre 300 Winchester magnum et 17 cartouches de calibre 12. Certes en période de fermeture mais rien n'interdit de se promener avec de telles munitions, ce qui n'empêche pas les douaniers de Troyes de le gratifier d'un timbre amende à 150 euros, avec comme justification " transport de marchandises dangereuses pour la sécurité publique ". Le jeune homme paie sur le champ, impressionné qu'il est par les agents qui l'entourent et viennent de lui faire subir des tests de dépistage pour la drogue et l'alcool - qui se sont révélés négatifs.
Mais de retour chez lui, le jeune homme est saisi d'un doute et il se rend à la Fédération de l'Yonne où le technicien qui le reçoit, ne peut s'empêcher de pouffer de rire devant a bourde des douaniers. Et celui qui prend toujours la défense des chasseurs dès lors qu'ils sont dans leur bon droit rédige alors une belle lettre dans laquelle il rappelle aux agents de l'Etat la règlementation qu'ils devraient pour le moins connaître, à savoir que le transport des armes et munitions de 5ème catégorie est autorisé aux détenteurs d'un permis de chasser. Et en même temps, il demande le remboursement de l'amende salée infligée à tort.
Mais du côté des agents de l'Etat, on persiste et on signe, en arguant, code des douaniers à l'appui, qu'ils ne peuvent donner suite à une telle requête, que le jeune homme était bien coupable en transportant des marchandises dangereuses le technicien fait alors intervenir un expert en armes, et l'avocat de la Fédération qui rappellent aux Douanes les textes législatifs en vigueur, en formulant une nouvelle demande de remboursement. Mais chez ceux " qui ne sont des nouvelles tergiversations, sans doute pour éviter que les plaignants ne s'adressent à la justice, qui n'aurait pas pu ne pas trancher en leur faveur. Le jeune homme reçoit le remboursement de son PV à 150 euros. Avec un petit mot qui ne manque pas de saveur et précise que ce remboursement est dû " à l'extrême bienveillance des Douaniers ". Mauvaise foi quand tu nous tiens...
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Je t'aime jusqu'à la mort.
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C'est un peu cela, j'ai assisté la semaine dernière à une journée de chasse (ou plutôt une battue) du petit gibier au chien d'arrêt en tant qu'invité pour faire plaisir à un ami car cela est bien loin d'être la chasse que j'affectionne et bien moins encore celle que j'aime pratiquer.
Une fois de plus le discours de la gestionnite aiguë était de mise, on met au banc des accusés : les chasses de lâcher de gibier de tir avec des chiens " galopeurs ", ha... les vilains !
Sur le sujet je n'ai aucun souci pour débattre sur la chasse au gibier de tir mais je m'élève contre cette marginalisation de cela avec cette moralisation qui ne souffre d'aucune contestation, une sorte de grenelle du tout sauvage.
J'en ai marre me dit un de ses messieurs de ces leçons moralisatrices et quand on y regarde de plus près c'est faites ce que je dis...
En résumé, notre chasseur pense donc que la gestion n'est pas nécessaire sur un territoire de chasse, que les repeuplements en gibier de tir sont à
recommander pour sauver la chasse, et il est catastrophés par le fait que s'opère une sorte de sélection par le portefeuille.
Je ne veux pas m'étendre trop longtemps la dessus, mais je vais malgré tout essayer d'apporter une réponse satisfaisante à ce sujet.
Je suis bien évidemment conscient que si les comportements des chasseurs n'évoluent pas, nous allons obligatoirement connaître des temps difficiles, et que d'ici quelques années, seules certaines personnes pourront aller à la chasse. Le moyen d'éviter cette dérive est simple : chaque chasseur doit retrousser les manches, et accepter, ou de faire accepter autour de lui, que ce grand principe qu'il semble refuser, et qui se nomme la gestion, gestion du gibier, de son biotope et de ses prélèvements, soit enfin une priorité pour tous les chasseurs.
Il faut garder à l'esprit que la plupart des mesures qui sont à notre disposition pour cela sont gratuites, en termes financiers, et que les ingrédients nécessaires ne sont que de l'huile de coude et une bonne dose de volonté.
Les lâchers de gibier de tir, de manière générale, n'apportent que nuisances sur un territoire de chasse.
Un jour, lors d'une réunion cynégétique, un responsable de chasse dressait un constat édifiant sur tous les problèmes causés par les lâchers de gibier que je ne reprendrai pas ici, mais qui, en résumé démontrait clairement que les seuls territoires ou l'on trouve du gibier en quantité satisfaisante sont les territoires...où il n'y a jamais eu de lâchers de gibier ! Et c'est tout à fait logique : l'ONCFS et toutes les instances cynégétiques l'ont largement démontré dans leurs études particulièrement soignées et dignes de foi.
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