Championnat de france espoirs
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NÎGER Tialer, CACS meilleur de race Chartre
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Sébastien et son Jaguar du sentier des lutins
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Emmanuel et son pointer Dylan
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Mon ami Graziano toujours en pleine forme
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Jean et son setter Tomy du Bois de Balisy
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Une belle journée de chasse
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Laurick et son setter anglais Basic
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Mon ami Graziano avec son setter Glaukos
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Education d'un Braque Alemand avec Patrick
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Sagesse à l'envol parfaite
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Breton à l'arrêt dans la plaine champenoise
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Lia en séance d'éducation
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Un Setter Anglais dans son parcours
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Après un concours, les juges aux résultats
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Pendant le résultat le silence est d'or
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La longue caravane des Fiels
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Le juge : AMI OU ENEMI ? par Jean-Claude Piat

" Pour  une  fois je ne parlerai pas de chiens mais d'hommes pour alimenter la rubrique " conseils de pro ". Pourtant  c'est  tout  de  même  par  le   chien  que  j'ai  appris à connaître les travers et les valeurs de l'homme.

 

Le  juge  est  déjà  une  bien  grande dénomination quand il s'agit d'apprécier ou non des chiens. Arbitre aurait  peut  être  été  plus  approprié  mais  la  dénomination  était  déjà  utilisé par le foot et cet élément indispensable  n'est pas forcément en odeur de sainteté pour certains supporters. Examinateur pourquoi pas ?    Mais    ne   chipotons    pas,  ces  " créatures "  de    la    cynophilie    ont   été   appelées   juges internationalement, il  n'est  pas  question  de remettre ce titre en question. Je vais donc parler des juges de travail.

 

Quand  on  est  concurrent, que  l'on soit amateur ou professionnel, il y a ceux que l'on aime et ceux que l'on aime pas. L'entre deux est très rare.

 

Le  matin  du  concours  les  juges sont tirés au sort mais c'est une règle que l'on aimerait voir appliquée plus  souvent. Les  juges  de  couples sont désignées à l'avance par l'organisation. Quand l'organisation est  compétente  elle  se débrouille  seule, dans  le  cas contraire elle demande l'aide d'un membre de la Commission  d'Utilisation, invité pour l'occasion. Les juges de couples sont souvent les même car ils sont choisis  parmi  les  meilleurs  c'est  comme cela depuis que les fields existent. Pourtant il ne devrait pas y avoir  de  juges meilleurs que d'autres mais ce n'est pas nous les concurrents qui avons cette optique ce sont ceux qui les désignent pour les installer, à vie, en couple... et toc ! (le toc étant facultatif ).

 

Vous  arrivez  le matin et les juges sont inscrits au tableau. Il est possible que le tirage ait été fait la veille pour  gagner  du  temps  dans la cohue du matin. Les soupçonneux peuvent déjà être un peu contrariés. Quoi  qu'il  en  soit  vous vous cherchez dans le programme et votre journée va être rythmée en fonction du  nom  de  l'incontournable  juge  qui  sera marié pour le meilleur et pour le pire à vos prodiges canins. Sur  le  papier  vous  êtes  ravi  ou  déconcerté ? Vous allez vous présenter à votre juge, avec joie s'il est dans votre liste des préférences et par dépit si vous l'avez classé dans la liste de Schindler. Vous allez lui faire  bien  sentir que vous l'aimez ou que vous ne l'aimez pas ou vous restez imperturbable afin que rien ne  transpire de vos sentiments à son égard, lui, de son côté, essaye de faire de même mais il y parvient mieux  que  vous  car  il a appris à ce contenir cela fait partie du " métier " et ce sont les prémices de son pouvoir.

Sur  le  terrain vous voilà face à face et pourtant vous l'aurez toujours dans le dos. Le juge est " dressé " pour observer, apprécier ou pas, et ne doit faire aucun commentaire pendant le parcours. Faites comme s'il  n'existait  pas  ne  pensez  qu'à bien conduire votre chien. Retournez vous le moins souvent possible simplement pour savoir s'il est bien derrière vous, qu'il peut tout voir, et que vous êtes bien dans l'axe du vent que vous avez choisis ensemble au départ.

 

C'est  le  juge  qui  doit  voir  les actions car tout ce qu'il voit est comptabilisé, ce que vous voyez seul n'a aucune  importance. A  la  fin du parcours si vous avez le même point de vue que le juge, alors tout sera parfait  que  vous  soyez classé ou éliminé. Les règlements évoluent et le juge vous donne maintenant le qualificatif obtenu par votre chien, ces nouveaux principes vous permettent de savoir où vous situer mais ne  vous  dit  tout  de  même  pas  si  vous avez gagné. Vous n'êtes plus obligé de vous torturer jusqu'au moment  des résultats. Dites vous toujours que le meilleur des parcours peut être battu de cette manière vous  ne  serez  jamais  déçus  quand  vous  regardez  un  parcours  du  bord  de  la route ne crier pas à l'injustice si vous voyez des choses différemment que peuvent les voir les acteurs en place sur le terrain. Vous  n'avez  pas  forcément le bon angle de vue ou tout simplement le chien qui risque de vous battre a terminé  son  parcours  et  il  continue  pour l'autre chien de couple. Ne dites jamais " Machin m'a dit qu'il avait   vu   que... Car " Machin " voit   toujours   mieux  que  les  autres  et  il  est  peut  être  un  créateur d'embrouilles.

Les  rapports que vous avez avec le juge en dehors des concours n'existe plus l'espace d'un 1/4 d'heure si votre chien va au bout de son parcours. Il doit juste recadrer la situation si vous sortez des clous. Vous ramener  au  coude  à  coude avec votre concurrent en couple par exemple. Vous devez présenter votre chien  sans  dire  un mot et en gesticulant le moins possible. Tous commentaires sur le comportement de votre " vedette " pendant votre prestation est à proscrire et devrait être sanctionné à mon goût. Ce n'est pas  vous  qui  jugez. Le juge, juge, le présentateur présente. Cela paraît simple au départ mais dans ce domaine  il  semblerait  que  tout  parte  vau  l'eau. Trop de discours pendant la présentation nuisent à la crédibilité  des  fields-trials. Les  juges  seront  les  seuls  à  pouvoir rectifier cette dérive. Les plus beaux parcours sont réalisés dans un silence total qui ne devrait être brisé que par le coup de feu qui accrédite un  point. Je  pense  aussi  que  le  téléphone  portable  devrait  être  coupé  pour  un juge qui juge et un présentateur qui présente.

 

J'ai  connu  l'époque  où  le juge  était  intouchable  et  les présentateurs n'avaient qu'une seule chose à faire, rentrer  le  chien  au  camion  et  attendre  le verdict. Nous sommes passés dans l'excès inverse ou nous  avons  l'impression  que  chacun défend son bout de gras sur le terrain, à tort ou à raison, soit par des  éclats  de  voix, soit par une pression constante dans le seul but de déstabiliser le juge. Le juge doit alors  avoir  la " moelle " de  ne  pas  se  laisser  prendre  au  jeu  du  conducteur  et c'est souvent le cas heureusement. La seule force du présentateur ne devrait être que la présentation de chien à la hauteur.

Ne  réclamez  pas  ce  n'est  pas  beau  et  les  juges  n'aiment  pas cela. Du TB au CAC il y a une marge importante  car  il  peut  s'agir  d'ouvrir  la  porte  à  la  classe  travail  en  exposition  ou  de  terminer  un championnat. Les enjeux ne sont pas les mêmes pour tous.

 

Il est toujours possible de demander une explication au juge sur un parcours mais seulement après la fin du  concours. Je  n'en  connais  pas beaucoup qui refuseront. Il est envisageable que vous ne soyez pas d'accord  sur  des  points  précis mais essayer de rester de bonne foi. Mon chien ne pouvait pas prendre les  oiseaux. Il  n'y  avait plus de vent à cet endroit ! Il n'a pas patronné car il ne voyait pas l'autre chien ! L'interprétation  des  évènements diffèrent d'un individu à l'autre. La distance et l'endroit d'où partent les oiseaux, qu'il  s'agisse  d'un point ou d'un départ prématuré de ceux-ci, c'est le juge qui la détermine. Ce sont  les  juges  laxistes  qui  font  que  ceux  que  je  qualifierais de normaux passent pour des peaux de vache. Ne  vous  sentez  pas  persécuté, les  bons  chiens  finissent  toujours  par  passer même s'il peut arriver   qu'ils   soient   mal  jugés  à  votre  goût. Chercher  ailleurs  la  cause  de  votre  échec  mais  ne faites pas porter systématiquement le chapeau au juge.

 

J'entends souvent : Allo ! J'avais un beau parcours pour gagner mais le juge....Rarement : le chien a fait une bêtise, le juge était parfait et je mérite la récompense qu'il m'a attribuée.

 

J'ai  le sentiment que les " fraichement " nommés qui sont maintenant sur le marché ne s'en laissent plus conter. Ceux-ci  ajoutés aux vieux routiers, j'ai le sentiment que le collège s'enrichit. Les mauvais, car il y en a tout de  même, s'éliminent tout seuls où ne sont invités que dans leur club de race ou pour combler un manque.

 

Il  est  vrai  que  les  mentalités  changent, le  présentateur  est devenu plus agressif et éprouve souvent l'envie  de  s'en  prendre  à  l'autorité. Comme  sur la route quand nous sommes pris en excès de vitesse c'est  toujours  immérité. Pourtant  les  règlements  sont  fait  pour  être  appliqués qu'ils plaisent ou non. Quand votre chien se tape à une minute trente secondes cela fait mal aux tripes tout comme quand vous êtes verbalisé sur la route à 51 pour 50 Kmh

Le  règlement  est  le  garde  fou  pour  les  jugements aléatoires mais il demeure toujours cette fameuse interprétation  qui  peut  être  favorable  ou  défavorable en fonction du camp dans lequel on se trouve. Il faut savoir que quoiqu'il arrive le juge est intouchable car ses jugements sont sans appel.

 

Pour  cette passion qui nous anime, que nous soyons juges, amateurs ou professionnels personne n'est coulé  dans  le même moule. Des juges privilégient le style, d'autres l'efficacité, et d'autre encore la prise de  terrain. C'est  cette  diversité  de vue qui donne un certain charme à nos compétitions et qui les rend impossible à formater.

 

Les  juges  et  les  concurrents  se  doivent un respect mutuel et seulement dans ces conditions les field-trials auront toujours un bel avenir devant eux.

 

Le  juge  de  travail  joue  un rôle important dans le respect des règlements, il est le reflet des field-trials.

 

Alors, ami ou ennemi le juge ?

 

J'ai  envie  de  dire  ami  dans  la  vie  pourquoi  pas, inconnu  pendant  un  parcours il le faudrait, ami de nouveau après le parcours quoi qu'il arrive, ennemi jamais.

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Lettre à mon maître

 

Ce  matin, tu  étais  déjà  debout, tu faisais tes bagages. Tu as pris ma laisse. J'étais content ! Une petite promenade  avant  les  vacances ! On  est  parti en voiture. Tu t'es arrêté au bord de la route, la portière s'est ouverte, tu m'as lancé un bâton... J'ai couru, couru, je l'ai attrapé.....

 

Mais quand je me suis retourné, tu n'étais plus là.

Pris de panique j'ai couru dans tous les sens pour te retrouver, mais ce fût en vain !

De jour en jour, je m'affaiblissais. Un homme s'est approché de moi, m'a mis en laisse et je me suis retrouvé en cage. C'est là que j'ai attendu ton retour, mais tu n'es jamais venu.

 

La cage s'est finalement ouverte mais ce n'était pas toi. C'était cet homme qui m'avait ramassé.  

Il m'a conduit dans une pièce qui sentait la mort. Là j'ai compris, mon heure était venue...

 

Cher maître, je veux que tu saches que malgré ce que tu m'as fait, c'est ton image qui me revenait avant mon dernier soupir et si je pouvais revenir sur terre, c'est vers toi que je courrais, car je t'aimais...

 

Comment est-ce possible ?

 

Quand  j'étais un chiot, je t'ai amusé avec mes pirouettes et t'ai fait rire. Tu m'as appelé ton enfant, et en dépit  de plusieurs chaussures mâchées et quelques oreillers décapités, je suis devenu ton meilleur ami.

 

Toutes  les fois que je faisais quelque chose que tu n'aimais pas, tu agitais ton doigt vers moi et tu disais << comment est-ce possible ? >>, mais après, on s'amusait ensemble.

 

Mon  éducation  a  pris  un peu  plus  longtemps que prévu, parce que tu étais terriblement occupé, mais nous y avons travaillé ensemble.

Je  me  souviens  de ces nuits où je fouinais dans le lit et écoutais tes confidences et rêves secrets, et je me disais que la vie ne pourrait pas être plus parfaite.

 

Nous  sommes  allés  pour  de  longues  promenades  et  courses  dans le parc, promenades en voiture, arrêts pour la crème glacée (j'ai seulement eu le cornet parce que << la crème glacée est mauvaise pour les chiens >>, comme tu disais), et je faisais de longues siestes au soleil en attendant que tu rentres à la maison.

 

Progressivement, tu as commencé à passer plus de temps au travail et à te concentrer sur ta carrière, et plus  de  temps à chercher un compagnon humain. Je t'ai attendu patiemment, t'ai consolé après chaque déchirement  de  coeur  et  déception, ne  t'ai jamais réprimandé au sujet de mauvaises décisions, et me suis ébattu avec joie lors de tes retours à la maison.

 

Et puis tu es tombé amoureux.

 

Elle, qui  est  maintenant  ta  femme, n'est pas une fanatique des chiens, mais je l'ai accueillie dans notre maison, essayé  de  lui  montrer  de  l'affection, et  lui ai obéi. J'étais heureux parce que tu étais heureux.

Ensuite  les  bébés  humains  sont  arrivés  et j'ai partagé votre excitation. J'étais fasciné par leur couleur rose, leur  odeur, et  je  voulais  les pouponner aussi. Seulement, vous vous êtes inquiétés que je puisse les blesser, et j'ai passé la plupart de mon temps banni dans une autre pièce ou dans la cage.

 

O, comme je voulais les aimer aussi, mais je suis devenu un << prisonnier de l'amour >>.

 

Comme ils ont commencé à grandir, je suis devenu leur ami.

Ils se sont accrochés à ma fourrure et se sont levés sur leurs jambes branlantes, ont poussé leurs doigts dans mes yeux, tiré mes oreilles, et mon donné des baisers sur le nez.

Jamais  tout  deux  et  leurs caresses aussi, parce que les tiennes étaient maintenant si peut fréquentent Et je les aurais défendus avec ma vie si besoin était.

 

J'allais  dans  leurs lits et écoutais leur soucis et rêves secrets, et ensemble nous attendions le son de ta voiture dans l'allée.

Il  y  eut  un  temps, quand  les autres te demandaient si tu avais un chien, tu leur montrais une photo de moi dans ton portefeuille et tu leur racontais des histoires à mon propos.

 

Ces dernières années tu répondais juste << oui >> et changeais de sujet.

Je  suis  passé  du  statut de << ton chien >> à seulement << un chien >>, et vous vous êtes offensés de chaque dépense pour moi.

Maintenant, vous  avez  une nouvelle occasion de carrière dans une autre ville, et vous allez déménager dans un appartement qui n'autorise pas d'animaux familiers.

 

Tu as fait le bon choix pour ta << famille >>, mais il y eut un temps où j'étais ta seule famille.

 

J'étais excité par la promenade en voiture, jusqu'à ce que nous arrivions au refuge pour animaux.

Ca sentait les chiens et les chats, la peur, le désespoir.

 

Tu  as  rempli  la  paperasserie  et as dit : << Je sais que vous trouverez une bonne maison pour elle >>.

Ils ont haussé les épaules et vous ont jeté un regard attristé.

Ils  comprennent  la  réalité  qui  fait  face  à un chien entre deux âges, même un chien avec des papiers.

 

Tu  as  dû  forcer  les  doigts  de ton fils pour les détacher de mon collier et il a crié << Non, papa ! S'il te plaît, ne les laisse pas prendre mon chien ! >>. Et je me suis inquiété pour lui.

Quelles  leçons  lui  avez-vous apprises à cet instant au sujet de l'amitié et la loyauté, au sujet de l'amour et de la responsabilité, et au sujet du respect pour toute vie ?

 

Tu m'as donné un << au revoir-caresse >> sur la tête, tu as évité mes yeux, et as refusé de prendre mon collier avec vous.

 

Après  votre  départ, les  deux  gentilles  dames  ont  dit que vous saviez probablement au sujet de votre départ  il  y  a  de  cela  plusieurs  mois  et  que  vous  n'aviez  rien fait pour me trouver une autre bonne maison. Elles ont secoué la tête et ont dit : << Comment est-ce possible ? >>.

Ils  sont  aussi  attentifs  à  nous  ici  dans  le  refuge  que  leurs programmes chargés le leur permettent.

Ils nous nourrissent, bien sûr, mais j'ai perdu l'appétit il y a plusieurs jours.

 

Au  début, chaque  fois que quelqu'un passait près de ma cage, je me dépêchais en espérant que c'était toi, que tu avais changé d'avis, que c'était juste un mauvais rêve...ou j'espérais tout au moins que se soit quelqu'un qui se soucie de moi et qui pourrait me sauver.

Quand  je  me  suis  rendu  compte  que  je ne pourrais pas rivaliser avec les autres chiots qui folâtraient pour attirer l'attention, je me suis retiré dans un coin de la cage et ai attendu.

 

J'ai  entendu  ses pas quand elle s'approchait de moi en fin de journée, et j'ai trottiné avec elle le long de l'allée jusqu'à une pièce séparée. Une pièce heureusement tranquille.

Elle m'a placé sur une table et a frotté mes oreilles, et m'a dit de ne pas m'inquiéter.

 

Le << prisonnier de l'amour >> avait survécu à travers les jours.

Comme  c'est  dans  ma  nature, je  me  suis  plutôt  inquiété  pour  elle. Le  fardeau  qu'elle  porte  pèse lourdement  sur  elle, et  je  le  sais, de  la  même  manière que je connaissais votre humeur chaque jour.

Elle  a  placé  une  chaîne  doucement  autour  de  ma  patte de devant et une larme a coulé sur sa joue.

J'ai léché sa main de la même façon que je te consolais il y a tant d'années.

Elle a glissé l'aiguille hypodermique habilement dans ma veine.

Quand j'ai senti la piqûre et ai murmuré : << Comment as-tu pu ? >>.

Peut-être  parce  qu'elle  comprenait  mon  langage, elle a dit << je suis si désolée. >> Elle m'a étreint, et m'a  expliqué  précipitamment  que  c'était son travail de s'assurer que j'allais à une meilleure place où je ne  serais  pas ignorée ou abusée ou abandonnée, où j'aurais à pourvoir moi-même à mes besoins, une place remplie d'amour et de lumière très différent de cet endroit.

Et  avec  mes  dernières  forces, j'ai  essayé  de me transporter jusqu'à elle et lui expliquer avec un coup sourd de ma queue sur la table que mon << Comment as-tu pu ? >> n'était pas dirigé contre elle.

 

C'était à toi, Mon Maître Bien-aimé, que je pensais.

 

Je penserai à toi et t'attendrai à jamais.

 

Puisse tout le monde dans ta vie continuer à te montrer autant de loyauté.