Ce 21 septembre 2013 ne marquera pas l'histoire cynégétique française.
L'extrémisme anti-chasse a réuni l'ensemble de ses forces, c'est à dire 200 âmes perdues, place d'Iéna à Paris pour vociférer devant le Conseil économique et social et environnemental mais de ce petit bout de république ils n'auront rien vu car personne n'a daigné leur donner l'autorisation de s'installer devant le bâtiment. C'est donc devant le musée Guinet, qu'un échantillon de tout ce que la France possède en " traine-savatte " est venu cracher son venin contre les assassins que nous sommes.
Forts de leurs slogans habituels, ces sectes vertes réclament à cor et à cris, l'abolition pure et simple de la chasse qui selon elles, tue des centaines de personnes et des milliers d'oiseaux chaque année tout en privant le citadin en mal de nature de ses promenades dominicales. Elles s'opposent fermement à ce qu'ils nomment " notre dictature ", s'en prennent aux politiques de tous bords et s'indignent que dans leur beau pays de France, les pauvres bêtes ne soient pas en sécurité. Nous sommes évidemment accusés de tous les maux de la planète, de la disparition de la fauvette à col roulé et d'un tas d'autre bêtes dont ils avouent ignorer l'existence, de la déforestation en Amazonie, en passant par le meurtre sanglant de quelques invertébrés.... Ces gens se présentent comme les défenseurs de la vie et nous sommes les archanges de la mort.... Honte à nous pauvres chasseurs !
Nous craignons que nos vieux amis intégristes ne soient pas écoutés. Pourtant ils ont déployé sur les trottoirs parisiens quelques uns de leurs meilleurs soldats. Dans cet amas de paumés, nous avons pu appercevoir quelques lapines oreilles au vent et pétard dans le bec, une paire de soixante-huitards sur le retour, une délégation de vieux croulants aux regard triste, une " bimbo " au décolleté évocateur, un ramassis de gothiques effrayants et quelques enfants transformés en panneaux publicitaires défendant la cause de parents inconscients. Espérons que ces pauvres gens soient pas représentatifs du peuple français, car si tel est le cas, mieux vaut filer en Suisse dans les plus brefs délais.
A chaque secte son gourou. Le leur est ce pauvre Gérard C auteur d'un torchon intitulé : " pour en finir avec la chasse " et fondateur de l'association extrémiste Convention Vie et Nature. Par son discours haineux et rempli de mensonges il a su capter pendant un court instant l'attention de son auditoire de " junkies ". Il est vrai qu'avec seulement 10 neurones encrassés par la fumette, il n'est pas simple d'écouter la parole de son christ. Lors de sa rangaine sur les chasseurs assassins, il faut admettre qu'il a réussi l'exploit de nous faire sourire en déclarant qu'il était impossible de connaître le nombre exact de chasseurs dans le pays " car certains ont deux validations annuelles, une nationale et une départementale ".... Papi Gégé tu " gatouilles ", il est temps d'aller compter les merles dans le jardin d'un hospice, à ton âge le ridicule peut tuer - le sketch des inconnus qui tournait en boucle a beaucoup plus intéressé nos nouveaux copains que les prêchipréchas du vieil homme malade. Tant mieux, un peu de culture ne peut pas leur faire de mal....
Vous l'avez deviné cette pseudo - manifestation qui se voulait d'envergure s'est transformée en véritable fiasco. Ces pauvres gens ont fait étal de leur pauvreté d'esprit, d'une certaine misère intellectuelle et se sont couvert de ridicule. Fort heureusement pour eux aucune sorte de presse ne s'est déplacée pour couvrir cette mascarade, preuve que l'extrémisme verdâtre n'intéresse plus personne et que cette idéologie sectaire est sur le point de trépasser.
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" La bécasse devrait être chassée qu'au chien d'arrêt " ! Lequel d'entre nous n'a jamais entendu ces paroles de la bouche d'un " vrai bécassier ", d'un puriste, ou tout du moins s'auto proclamant comme tel.
On risque de se perdre à essayer d'imaginer les motifs profonds qui animent ce genre de snobisme sectaire. Cela devient hélas banal dans notre société du culte de l'Ego, comme si pour satisfaction personnelle se prétendre au dessus du voisin pouvait grandir quiconque ou rendre plus heureux.
La " dame au long bec ", selon une élite bien pensante serait le gibier par excellence, bien plus difficile à " prendre " que tous autres réunis. Pauvre bête qu'on veut hisser au rang des divinités. Qu'on souhaite présentée Scolopax Rusticola comme une vedette semble au plus humain tout à fait admissible car il faut bien reconnaître que l'oiseau passionne. Cette passion qui aveugle nous ne pouvons la condamner mais, qu'on le veuille ou non, la bécasse est parfois incroyablement rusée, et parfois aussi, singulièrement stupide, au même titre que les autres oiseaux gibier, ni plus ni moins. Tout comme il y a des perdreaux qui meurent de vieillesse et d'autres le matin de l'ouverture, une bécasse arrivée de la nuit ne se comportera pas comme cette autre cantonnée depuis deux mois. Quant à la manière prônant en termes polis la supériorité du chien d'arrêt pour la quête de la bécasse, est-il nécessaire de rappeler que c'est faire preuve d'une bien mauvaise éducation que de mépriser une race ou une quelconque manière de l'utiliser ? Pourtant un brun d'élégance,de tolérance et un esprit ouvert semblent préférables dans ce domaine complexe qu'est la relation entre l'homme et la chasse et celle, plus profonde encore, du chasseur et de son chien. Et puis ce qui est vrai ici ne l'est pas forcément ailleurs, la diversité des gouts en matière cynophile justifiant à elle seule qu'on puisse avoir des avis très différents. Par ailleurs comment l'imaginer une manière de chasser qui serait universellement la bonne quelle que soit la région, le climat, l'âge du chasseur, que sais je encore ? Car pour toutes les chasse l'intérêt de chacun est bien d'adapter sa manière de pratiquer, de mettre au point une tactique en fonction de son expérience personnelle ou tout simplement de ses idées. A mon sens c'est la notion de plaisir dans la recherche qui doit prévaloir. Alors comment admettre que celui qui préfère les Spaniels soit privé de quoi que ce soit en tirant une bécasse que son chien fait voler au lieu de l'arrêté. La complicité du binôme homme/chien est la même, plus l'action est belle et mieux l'oiseau se défend, plus grand est le plaisir. Et si les théoriciens trouvent toujours sur le papier une solution à chaque problème, sur le terrain c'est une " autre histoire ". Entre autres exemples, qu'on s'évite un peu de prêcher la bonne parole en avençant des notions d'éthique alors qu'on utilise soi même les colliers électroniques et autres artifices de repérage. La majorité d'entre nous a bien compris que nous devons évoluer vers une activité cynégétique en adéquation avec notre monde moderne et beaucoup d'entre nous s'emploient à véhiculer une image différente de notre sport. Mais que personne ne s'y méprenne, ce n'est en aucun cas pour ce donner bonne conscience, pas d'avantage pour faire " bon genre " aux yeux de nos détracteurs, et encore moins pour satisfaire aux élucubrations d'un quelconque microcosme. Par ailleurs plutôt que de précher " chacun pour sa paroisse " nous aurions tout intérêt à nous " serrer les coudes " et nous abstenir de ces querelles intestines ne pouvant qu'alimenter en eau le moulin des antis chasse. Pour en finir avec cette parole des " beaux penseurs ", répétons ensemble cette " prière à Saint Hubert " composé il y a bien longtemps par un certain Monsieur de Puy-Pendu " O Saint Hubert, mon grand patron, toi qui fus miraculeusement touché par la grâce, accorde à tous tes disciples un peu de ta merveilleuse clairvoyance... Et surtout donne leur une parfaite sérénité dans le silence absolu et complet, et délivre nous des enthousiastes. Ainsi soit-il " car pauvre ou riche, jeune ou vieux, bécassier d'un jour ou pour la vie, Pointer de haute lignée ou Springer de petite naissance, chacun a droit à son morceau de bonheur.
J'ai trop souvent vu (et je le vois encore) des chasseurs ne sachant pas utiliser cet outil considéré qu'il ne marche que lorsque le chien pleure. Donc après l'achat de mon premier chien Darko, j'entrepris de faire son dressage.
FACE A DARKO BIEN SENSIBLE
A l'écoute de certains, je me suis basé sur l'ouvrage de l'Abbé Godard " je dresse mon chien d'Arrêt ". Mais quelle idée m'a pris ! Puisque Darko est un chien sensible, et cette méthode est néfaste pour lui, comme beaucoup de chiens. Il n'y a pas une méthode infaillible pour tous les chiens, il faut s'adapter au caractère et aux capacités de son compagnon.
Donc avec mon frère, passionné comme moi d'Epagneul Breton, nous avons cherché un dresseur professionnel pour nous aider à sortir de l'impasse. Connaissant la réputation d'un dresseur près de chez nous je l'ai contacté pour faire un dressage par leçon, et nous avons convenu d'un rendez-vous.
Le jour venu, j'étais anxieux, moi chasseur passionné, de rencontrer une grande figure du dressage français. Mais j'ai rencontré un homme passionné, qui n'a pas hésité à me transmettre sa passion de la compétition et du dressage de chien, plus particulièrement des chiens sensibles ou toute la difficulté et le plaisir se concentre dans le fait de trouver le bon exercice qui permettra au chien de progresser sans avoir de crainte.
Ce qui m'a permis d'emmener Darko en fields, mais cela c'est fait après un long apprentissage pour le chien comme pour le maître.
COMME UN CHATOUILLIS
Tout d'abord, il m'a confirmé que Darko est un chien sensible et qu'il était possible de le dresser. Car la sensibilité n'empêche rien du moment que l'on fait les bons gestes. Ce qui m'a surpris, c'est lorsqu'il m'a dit que le meilleur moyen de dresser un chien sensible c'est le collier de dressage. Me voila, moi qui refusais le collier de dressage, équipé d'un Dogtra à intensité variable, car le collier de dressage ne doit pas asséner une douleur mais une gêne, comme si l'on chatouillait le cou du chien.
Il faut le régler selon la sensibilité de son compagnon. De plus il doit aussi pouvoir stopper le chien dans son action lorsque celle-ci est dangereuse pour sa vie. Le collier de dressage est très utile pour la course derrière un lièvre, le rappel et la sagesse à l'envol. Il est très pratique, s'il n'est pas utilisé de façon coercitive; c'est-à-dire qu'on ne met pas le collier que pour punir le chien, mais on l'équipe dès que l'on sort à la chasse ou pour un entraînement.
Le collier réglable a une utilisation très diversifiée, car l'intensité la plus faisable que le chien peut ressentir est très utile pour le rappel et pour la sagesse à l'envol. Ici, il faut s'imaginer le collier comme une longe invisible de plusieurs centaines de mètres. Ce qui permet après un apprentissage à la longe de lui rappeler le bon comportement lorsqu'il s'écarte du droit chemin.
Alors que pour le lièvre, au plus fort de l'excitation, le chien ne peut ressentir l'intensité la plus faible donc on l'augmente jusqu'au moment ou le chien ne le course plus. Pour éviter cela, le chien doit penser que le lièvre lui fait ressentir la gêne.
LE PREMIER LIEVRE DE DARKO
Je me rappelle du premier lièvre de Darko. Nous étions dans les plaines champenoises au printemps, pour lui montrer ses premières perdrix. Je lâche Darko, il me fait deux lacets et là un lièvre part dans ses pattes, c'est le début d'une course folle, alors je me saisis de la télécommande du collier et j'appuie sur le bouton. Mais la course continue et il n'y a aucun changement dans son comportement, alors sur l'ordre de mon dresseur j'augmente l'intensité, ça commence à le gêner, mais il court toujours, jusqu'au moment ou la gêne est plus forte que l'excitation. Il revient enfin vers moi, pensant que les lièvres sont bizarres, mais j'espère que la prochaine fois il fera attention. Ce fut le cas, maintenant il ignore bien consciencieusement les lièvres, même ceux partant près de lui.
C'est avec cette petite anecdote, que je tiens à démontrer qu'un collier de dressage bien utilisé est avant tout un bienfait pour le chien, ainsi que pour le maître. De plus cet outil est le plus utile pour dresser les chiens sensibles. Pour une fois que l'on trouve un outil utile pour le chien et pour le maître, il serait ridicule de l'interdire.
Patrick